K Ibrahim
Ce soir, quelque chose de terriblement froid tombe sur nos épaules . Ce soir, Kap l’ancien n’a pas quitté le monde ; le monde l’a quitté, crucifiant son âme nomade, en silence, mais le silence n’est-il pas la splendeur des forts ? Ce soir, nous redoutons tous la mort, comme tous les enfants ont peur, la nuit. Ce soir je salue bien bas l’anatomiste au trait d’or, le poëte des arbres, l’amoureux des Maldives, le guetteur du rayon vert, le chirurgien aux deux cliniques, le friand de livres, même fermés, l’exilé de toutes les Chaires, le philosophe, le plongeur des Philippines, le stradivarius du pouce, l’avant dernier chirurgien humaniste (nihil humanum a me alienum puto *), notre star àl’œil céruléen, comme toujours les stars . Ce soir, je te salue bien bas Kap mon ami : « The artist » Régis Lisfranc 7 janvier 2019 P.S : Kap l’ancien, aimait aimer, Et aimant aimer il cherchait toujours qui aimer. (Saint Augustin) P.S : * « rien de ce qui est humain ne m’est étranger » Héraclite. Extrait du poème Le tilleul - Véga 25 juin 1995 "Combien d’années il m’a fallu Pour me faire reconnaître… Et combien sont encore passées Avant qu’on ne m’écoute… !"